De plus en plus de citoyens, en Amérique du Nord, élèvent des poules dans leur cour, en ville, pour avoir des œufs frais. Une pratique encore interdite au Québec.
par Marie-Eve Cousineau
publié dans L'actualité du 15 mai 2009
Les poules urbaines en picotent plus d’un. En Colombie-Britannique, la SPCA s’inquiète de leur sort — finiront-elles dans la gueule de ratons laveurs ? Les producteurs de volailles, eux, craignent un manque de contrôle sanitaire. Si les oiseaux contractaient la grippe aviaire, cela nuirait à leurs exportations. C’est sans compter la population, qui redoute le bruit et les mauvaises odeurs de ces voisines de basse-cour.
Pour éviter ces problèmes, des villes « amies des poules » limitent le nombre d’oiseaux permis par résidence (généralement entre 4 et 10). Elles déterminent aussi une distance minimale entre leur enclos et la maison voisine (exemple : 10 m).
Selon ses défenseurs, la poule est un animal de compagnie comme un autre — sauf qu’elle pond un œuf par jour ! « Elle produit moins d’excréments qu’un chien de taille moyenne », dit Vikram Bhatt. Il faut bien sûr nettoyer sa cour, comme pour Fido, afin d’éviter les odeurs. Et la garder au chaud l’hiver (sous une ampoule, dans un abri), la faire garder pendant les vacances…
« Bien des personnes donnent leurs poules à un fermier à l’automne, car elles n’ont pas de cabanon chauffé et ventilé », dit Gérard Blanchette, retraité de 69 ans et président du Club des éleveurs de petits animaux du Québec. « Certains les mettent en pension pour environ 50 cents par jour. »
Convaincu ? Depuis 2007, les habitants de Seattle peuvent élever des chèvres miniatures, en plus des traditionnelles poules et abeilles. À Chicago, la mairie accueille des ruches sur son toit vert. Le meilleur miel en ville, dit-on…
4.30.2009
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