Source : Le Figaro, 16 octobre 2010
La ministre de l'Économie Christine Lagarde assure qu'«il n'y a pas de pénurie d'essence, il y a des stocks pour plusieurs semaines». Mais des Français, inquiets, se ruent vers les pompes.
Les tensions montent en France. Et les grévistes du secteur pétrolier sont remontés. Ce samedi, alors que les douze raffineries françaises sont en grève et que les routiers entrent dans la danse en aidant aux blocages des dépôts pétroliers, environ 350 stations-essence en France sont «à sec».
Le spectre d'une pénurie d'essence s'étend. Certaines personnes remplissent des bidons, en prévoyance. Dans certaines villes, on parle de ruée vers les pompes ce samedi. Sur la N7 à Ris-Orangis (Essonne), deux véhicules de police surveillent la file d'une vingtaine de voitures après que deux automobilistes ont manqué à en venir aux mains.
Il faut dire que le ton est particulièrement tendu du côté des syndicats dans le secteur pétrolier. «On est parti et on ne s'arrêtera pas. On n'a pas arrêté 12 raffineries pour faire un baroud d'honneur jusqu'à la journée du 19. On va continuer jusqu'à ce que le gouvernement retire son projet de loi», a lancé Charles Foulard, coordonnateur CGT du groupe Total. «Les routiers vont nous rejoindre.Les aéroports disposent de 48 heures de stocks. On ira jusqu'au bout», a-t-il ajouté.
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